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c’est-à-dire du parti rouge, et il le sera sans doute jusqu’à sa mort. Conséquemment, sa déclaration ne peut être suspectée ou regardée comme atteinte de partialité,

DÉCLARATION DE PAUL BOILEAU.

Je, soussigné, déclare qu’en 1837 j’étais partisan de Girod, du Dr. Chénier et autres chefs qui conseillaient au peuple de prendre les armes pour revendiquer ses droits. Quoique ne possédant pas d’instruction, j’avais néan- moins assez d’intelligence pour me faire le raisonnement que puisque nos chefs étaient instruits, ils devaient avoir autant de sentiments patriotiques que j’en nourrissais moi-même et qu’ils n’oseraient jamais nous donner un mauvais avis. Aussi je fus dans le temps un des admira- teurs de Girod, du Dr. Chénier, des autres chefs et je me laissai enrôler dans le camp de l’insurrection dont le siège principal se trouvait au village de St-Eustache.

J’ai assisté à presque toutes les assemblées, particuliè- rement à celle qui eut lieu un mois à peu près avant la bataille de St-Eustache, assemblée oi M, Eugène Glo- bensky nous conseilla : " de mettre bas les armes, d’a- dopter des moyens constitutionnels et pacifiques pour obtenir le redressement des torts que nos chefs nous signalaient ; que ceux qui nous avisaient de recourir aux armes pour avoir un gouvernement responsable ou des réformes, étaient aveuglés par l’esprit de parti et qu’ils seraient la cause de bien des malheurs ; qu’enfin, nous n’étions nullement préparés à combattre les autorités mi-