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" l’ont comploté et contrôlé, et qui doivent en être tenus

  • ’ responsables dans l’histoire. Quant à nous, mon ami,

" nous fûmes les victimes et non les conspirateurs, et, " serais-je sur mon lit de mort, je déclarerais devant

  • ’ Dieu que je n’avais pas plus d’idée de mouvement ou

" de résistance, quand je laissai Montréal pour me rendre " sur les bords de la rivière Richelieu avec M. Papineau, " que j’ai maintenant celle de devenir évêque de Québec. " J’ajoute que M. Papineau et moi, nous nous cachâmes " dans une maison d’habitant, dans la paroisse de St- " Marc, de crainte que notre présence ne vînt à alarmer " cette localité et ne fût un prétexte à quelqu’acte de " témérité. Je voyais aussi clairement que je le vois " aujourd’hui que le pays n’était pas préparé."

Je dois faire remarquer au lecteur que cette lettre n’a été écrite qu’en 1852, c’est-à-dire quinze ans après les événements de 1837. Les sentiments du Dr. O’Cal- laghan de 1852 étaient-ils ceux de 1837 ? ou plutôt le Dr. O’Callaghan pensait-il de la même manière en 1837 ?

Monseigneur Lartigue, quelques jours avant les dé- sastres de 1837, faisait publier au prône de toutes les églises un mandement où il enjoignait à ses diocésains de ne pas se rebeller contre le gouvernement établi et de fair ceux qui voulaient les entraîner à combattre.

Je cite ce document : " Depuis longtemps, N. T. C. F., nous n’entendons parler que d’agitation, de révolte " même, dans un pays toujours renommé jusqu’à présent " pour sa loyauté, son esprit de paix et son amour pour " la religion de ses pères.