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note, je ne veux pas lui présenter de nouveau des argu- mentations qui répétées lui seraient fastidieuses.

Les discours violents et révolutionnaires que certains députés de la nation prononcèrent dans la Chambre d’Assemblée et ailleurs, pour obtenir des réformes, étaient-ils prudents, logiques, de bon aloi et étaient-ils conformes aux principes d’une politique sage et conci- liatrice ?

Non, car la violence ne peut avoir nulle part sa raison d’être et ce n’est point à l’aide de l’impétuosité, de la fougue et de la contrainte que l’on doit s’attendre à obtenir l’accomplissement de ses souhaits, de ses œuvres. D’ailleurs, la colère même provoquée par un fait qui vous blesse, tout en voulant soutenir une bonne cause, égare l’esprit, l’intelligence ; elle détourne du droit chemin, du devoir et fait commettre des écarts qui mettent en péril les droits justes que l’on désire conquérir sur un parti adverse.

Voilà, malheureusement, la faute grave qui, à diverses reprises, a été commise par ces orateurs pétulants qui, au lieu de faire un travail de conciliation entre la Chambre et les autorités go uvernementales, n’ont fait très souvent qu’un travail de destruction. Le refus d’accorder des subsides, une liste civile ; la prétention de voter les subsides item par item dans un temps où la loi ne le permettait point ; l’obstination de demander un Conseil électif, &c., &c., étaient autant d’aspirations, autant de demandes prématurées et extravagantes qui prouvaient que les têtes s’étaient laissées griser.