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rien moins que cela.... C’était donc une démarche extravagante et contre les intérêts du peuple ! Le clergé en géniral condamnait tout cela ; mais sa voix était étouffée par les préjugés que les meneurs avaient mis en avant."

M. l’abbé Paquin commente et condamne bien plus au long la Chambre d’Assemblée sur cette question du refus des subsides ; mais je passerai outre, afin de ne pas répéter ce que le lecteur a déjà lu et je citerai de nouveau quelques-unes de ses remarques sur la proposi- tion d’avoir un Conseil Législatif électif : " La demande d’un Conseil I^égislatif électif était une pomme de dis- corde propre à tout bouleverser et à détruire les contre- poids de la constitution. Il faut un intermédiaire, un modérateur légal et l’arbitre impartial des droits de chacun ; autrement, il y a désordre, anarchie, et c’est la force brute qui commande au lieu des lois. Quel doit être ce corps incorruptible, indépendant qui tienne la balance ? C’est la Chambre haute. Une assemblée d’hommes qui soient aussi indopendants du peuple que du gouvernement, mais qui ait des intérêts puissants dans le pays, afin qu’ils soient liés par leur propre intérêt à ce que le pays marche bien et qu’il y aît droits égaux pour le peuple et pour le gouvernement. Or, d’après ceci, il était bien absurde de prétendre avoir un Conseil électif qui n’eut été qu’une seconde chambre populaire et soumise comme l’autre à la houle élective et nulle- ment indépendante." M. Paquin discute plus longue- ment cette question, et comme le lecteur a dû en prendre