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l’entraînement politique se fermèrent les sanglantes avenues des échafauds.

“ MM. Roupe, Fellon etLarreau, prêtres du Séminaire, assistèrent ces infortunés dans le moment fatal. Tous sont morts en condamnant leur conduite publiquement sur l’échafaud ou dans les papiers publics ; Hindelang excepté, qui après avoir écrit contre Nelson et les chefs qui l’avaient embauché, contre lesquels il dit beaucoup de mal et porte de graves accusations, assez vraisemblables, quoique démenties par Touvrey, son compagnon aux Etats-Unis, après avoir imploré la clémence du gouvernement et s’être adressé à un ministre protestant pour essayer un dernier moyen de sauver sa vie, meurt en extravagant, n’écoutant point le pauvre ministre Bethune, anglican, qui lui parle inutilement, et prononçant en balbutiant des mots incohérents de liberté, lui qui venait d’écrire contre ceux qui la proclamait ! . . . . Il était Suisse d’extraction, mais né en France. Il ne mérite pas une plus longue mention.

“ Les autres incriminés par les cours martiales, tant du Haut que du Bas-Canada, au nombre de 8i pour la haute province et 59 pour celle-ci, furent condamnés à la déportation aux Bermudes, le 27 septembre 1839. Voici les noms des déportés de cette province :

“ Jean-Louis et Jean-Marie Hébert, Léandre Ducharme, Joseph Guimond, Louis Guérin alias Le Blanc Assault, Frs. et Maurice Lepailleur, Charles Huot, Achille Morin et Pierre-Hector Morin, Jos.-Jacques Hébert, Hubert Drouin Leblanc, David Drouin Leblanc,