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dans le même temps leur part de remuement : une bande de rebelles commandés par le jeune Malhiot qui se déco- rait du nom de colonel, se cantonnèrent sur la montagne de Boucherville. S’étant emparé du manoir et du moulin de M. Bruneau, ils s’y retranchèrent au nombre de 400 hommes assez bien armés, ayant trois pièces de canon. Qtû allaient faire ces insensés dans cette galère ? Ils en furent délogés bientôt après par les troupes du 66e Régi- ment sans coup férir : car le commandant Malhiot qui tenait toujours son cheval sellé en cas d’accident, ayant été averti par ses éclaireurs que les troupes venaient, sauta dessus fort lestement en criant à ses braves : Sau- vez-vous, braves, sauvez-vous. Il en donna lui-même le plus bel exemple .... On a conservé les ordres qu’il donnait aux recruteurs qu’il envoyait dans les campagnes, avec les fautes qu’ils contiennent ; en voici un :

    • République du Bas- Canada "

" A Louis Monceau,

" Nous vous ordonnons de commander les gens de " votre paroisse de se rendre de suite au camp de la " montagne de Boucherville sans quoi nous seront obliger " d’en agir de rigeur,

" F. M. Decoigne,

" E. E. Malhiot, Commandant."

" Alex. Drolet, de St-Marc, G. Beausoleil et A. Lacro- chetière, de Montréal, ainsi que Decoigne, étaient les officiers du colonel Malhiot.