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" Le Lord Durham donna immédiatement une pro- clamation dans laquelle il promit beaucoup, et ne tint rien. Sa proclamation plut à tout le monde, mais sa conduite excita l’indignation de tous.

    • Le seul bien qu’il ait fait dans le Bas-Canada ne

devait contribuer qu’à faire reconnaître les biens du Séminaire de Montréal, ainà que l’amortissement et les lettres patentes de Sa Majesté en faveur des biens de l’Evêché et du Séminaire qui eurent lieu le i8 avril 1839, sous l’administration de Sir John Colbome, par une ordonnance du Conseil spécial

  • ’ Ainsi cet homme qui avait rempli dans son ambas-

sade en Russie et dans plusieurs autres situations dans son pays natal, des offices brillants avec autant de soccès que de gloire, n’a fait ici que des hors-d’œuvres. Il avait le pouvoir d’accorder une amnistie générale à tous les malheureux détenus dans les prisons des deux Provinces ; tout le monde attendait cette mesure de justice pour plusieurs qui n’étaient point coupables, et de grâce pour les autres plus ou moins inculpés dans la rébellion. Que fait-il ? il les engage par des affidés pervers d’avouer leur culpabilité et de s’en remettre à la justice de son gouver- nement. Huit de ces malheureux trop confiants se sou- mettent à cette insinuation, et aussitôt une proclamation d’exil aux Bermudes est lancée contre eux sans autre forme de procès ! Ceux qui n’avaient pas voulu, avec raison, se fier à ce coup d’état furent relâchés aussitôt, et les pauvres coupables qui confessent leurs fautes sont embarqués dans des vaisseaux qui les conduisent sur la