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M. Paquin, après avoir flétri comme il le méritait un tel projet, ajoute : « Le docteur Nelson qui avait été relâché de la prison de Montréal, s’étant rendu dans les États-Unis, parvint à supplanter Papineau comme chef de la rébellion et d’une république en herbe ; puis il émana, en mars de cette année, une proclamation dans laquelle il se qualifia de commandant en chef et promit au peuple des Deux Canadas :

« 1o L’abolition de la tenure Seigneuriale ; 2o L’abolition du douaire coutumier ; 3o L’abolition de l’emprisonnement pour dettes, si ce n’est en cas de fraude ; 4o L’abolition de la peine de mort, si ce n’est pour meurtre. ; 5o L’établissement de bureaux d’enregistrement ; 6o L’élection par ballotte : 7o Un acte d’éducation……

« Voilà la loyauté Bretonne que l’on vante tant, et de l’ambition qui va comme on voit jusqu’à la sottise ! Certes Sancho Pança ne fut jamais plus fou en visant au gouvernement de Baratoria… !

« Mais le nouvel Écuyer, plus infortuné que celui de Don Quichotte, fut écroué avec son aide de camp, le capt. H. G. Côte, dans la prison de St-Albans. Ils furent ensuite admis à caution à raison de £1200.00 ou ($4,800.00) et purent aller rêver en plein air sur leur gouvernement canadien, en vivant toutefois aux dépens de la sympathie de la canaille américaine !

« Le 9 février, avait été sanctionné le statut impérial qui suspendait la constitution du Bas-Canada et donnait au gouverneur et à un Conseil spécial par lui nommé, les pouvoirs nécessaires pour l’administration et la légis-