Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/152

Cette page n’a pas encore été corrigée

à l’oreille des partisans que c’était l’Evêque qui avait fait passer la loi martiale en 1837 et fait organiser le tribunal qui a condamné tant de malheureuses victimes de l’en- traînement révolutionnaire de cette époque. Les gens instruits ne croyaient pas de semblables calomnies, sans doute, mais les ignorants, préjugés depuis quelques années, croyaient tout et ne voulaient plus entendre à rien en faveur de l’ordre publique ....

Quoique maltraité par les agitateurs, le clergé a montré un zèle vraiment exemplaire à sauver nos malheureux compatriotes jetés par milliers dans les donjons. Que de réclamations par écrit et de vive voix auprès des auto- rités, tant à Montréal que dans les campagnes oïi des officiers du gouvernement tenaient des offices ouverts à tous les délateurs contre leurs compatriotes. Rien de plus touchant que la conduite des prêtres à cet égard ; après avoir été tympanisés, vilipendés, désignés comme des victimes par les patriotes, aussitôt qu’ils les voient dans les chaînes, ils oublient leurs torts et avec des en- trailles de pères, ils volent à leur secours.

MM. Magloire Blanchet, curé de St-Charles, et Turcot, curé de Ste-Rose, furent logés avec les patriotes dans ce même temps ; mais ils furent relâchés quelques mois après. "

Ici se terminent les mémoires intéressants de M. Tabbé Paquin sur les événements arrivé dans la province de Québec en l’année 1837. Ensuite il parle de la rébellion qui, dans le Haut-Canada, levait sa tête mena- çante et il raconte les tentatives d’une invasion amérî-