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Montréal Quelques centaines d’insurgés avaient tenté de le combattre lorsqu’il passa devant la Pointe-Olivier, mais une charge à la baïonnette les refoula en un ins- tant dans les bois et ils le laissèrent continuer sa route.

Sur ces entrefaites, le gouverneur Gosford fit publier la loi martiale dans le District de Montréal ; après quoi, les arrestations firent remplir les prisons de malheureuses victimes des projets insensés des chefs séditieux. De fortes récompenses furent offertes par proclamation du même gouverneur, pour l’appréhension des chefs sui- vants : 1° Papineau Louis Joseph, Orateur ;^iooo (ou $4000.00) ; 2" Wolfred Nelson ; 30 T. S. Brown ; 4° O’Callaghan ; 5° Côte ; 6» Drolet ; f Girouard ; S» William Scott ; 90 C. S. Rodier ; loo Girod ; iio Ché- nier ; ^500 (ou $2000.00) pour chacun de ceux-là ; et

^ioo (ou $400.00) pour ceux qui suivent, savoir
Des-

marais, Davignon, Julien Gagnon, P. Amiot, Thimothé Franchère, Ls. Perrault, A. J. Gauvin, Ls. Gauthier et Rodolphe Desrivières.

Tous ces hommes à prix se sont sauvés dans les Etats- Unis, excepté W. Scott qui était revenu à l’ordre avant la bataille de St-Eustache et qui ne s’était point compro- mis dans la rébellion. Girod, général des insurgés dans le comté du Lac des Deux Montagnes, et la cause première du soulèvement de St-Eustache, se sauva au premier coup de canon ; puis errant de paroisse en pa- roisse, il fut trahi par un des siens. Sur le point d’être pris par une compagnie de volontaires qui l’avait rejoint à la Pointe-aux-Trembles, il se flamba la cervelle.