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lontaires y furent envoyés ; ils rencontrèrent des insurgés à La Prairie qui furent repoussés facilement, car ils étaient mal ou nullement armés. Ces compagnies eurent moins de chance en revenant de St-Jean 4 Montréal avec deux prisonniers, MM. Démarais et Davignon, car elles furent attaquées par des habitants de Longueuil, sous les ordres de Bonaventure Viger, qui les culbutèrent et ramenèrent les deux prisonniers. Wetherall, Leclerc et Billingham y commandaient.

Le général Colborne autorisa sur ces entrefaites trois corps de cavalerie, sous le nom de Fusilliers Royaux ; deux autres corps formèrent aussi les régiments des dragons légers de la Reine et des carabiniers.

Dans le même mois de novembre, le clergé du diocèse de Québec et de Montréal adopta une requête a la Reine, dans laquelle i! supplia Sa Majesté de faire tout ce qui était en son pouvoir pour accorder aux Canadiens ce que la justice et la générosité peuvent accorder pour arrêter le torrent ...... Mais il était trop tard : les digues étaient rompues et il n’est plus alors donné au pouvoir humain, d’arrêter un torrent aussi impétueux que celui de la guerre Civile.

Cependant M. Morin et plusieurs autres citoyens sont incarcérés le 15 de novembre. Duvernay, éditeur de La Minerve, Ocalaghan, du Vindicator, firent bien de fuir dans les Etats-Unis. Il ne resta plus alors de presse française en Canada, que le Canadien et la Gazette de Québec, L’Ami du Peuple, un petit journal à deux sous dit la Quotidienne, et l’Aurore des Canadas qui parut peu après, et le