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ceux qui ne voulaient point de rébellion ; ils mutilaient les chevaux et autres bestiaux et causaient des dégâts en plusieurs endroits, mais surtout dans le comté des Deux- Montagnes et celui de L’Acadie. Les curés de L’Acadie, Jos. Crevier, et Paquin, de St-Eustache, eurent des bâti- ments endommagés et renversés par les factieux ; mais il faut dire qu’ils étaient étrangers à ces paroisses.

Que nous serions heureux de n’avoir à d’écrire que des scènes physiques, si nous en avions le talent, mais nous en avons d’autres d’un genre bien pénible, d’autant plus désagréable pour nous que nous nous trouvons obligé d’y blâmer des hommes bien respectables parmi nos compatriotes et bien utiles à leur pays avant que l’ambi- tion eut gâté leurs projets.

Depuis le i6 novembre, les arrestations ont eu lieu dans le district de Montréal jusqu’au milieu du printemps suivant. Les premiers furent Ouimet, jeune avocat, chef des Fils de la Liberté, Ls. M. Viger, avocat, M. P. P., Dubuc, Tavemier, Cherrier, avocat, Simard et de Bou- cherville.

Le Haut-Canada ne menaçant point encore de rébel- lion et Sir Francis Bond Head comptant trop sur la loyauté de ses habitants, offrit à Sir John Colborne, corn- mandant des troupes du Bas-Canada, des secours qu’il fut obligé de requérir lui-même un peu plus tard.

Des bandes révolutionnaires s’étaient réunies à St- Jean, mais le capitaine de l’artillerie les relégua à St- Athanase et envoya aussitôt une estafette à Montréal, pour demander du secours en cas de nouvelle attaque. Une compagnie de grenadiers et une quarantaine de vo-