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publications incendiaires envoyées de Montréal à l’Express de New-York, et reproduites ensuite dans La Minerve et le Vindicator de Montréal, pour faire croire à la sympathie américaine envers les révolutionnaires du Canada.

C’est par de semblables dévergondages et nullement par une organisation sérieuse qu’on provoquait la folle et anti-canadienne rébellion de l’automne de 1837, laquelle tua l’influence des enfants du sol sur l’héritage même de leurs pères !

Mais pendant que les souffleurs de tempêtes révolutionnaires jettaient à deux mains les brandons de la discorde civile dans le beau district de Montréal, M. Michel Bibeau, littérateur distingué, cultivait les arts de la paix et achevait d’élever à l’honneur de son pays l’histoire du Canada. Cet ouvrage est écrit avec modération, avec sagesse et une impartialité qui caractérisent l’historien honnête. Son patriotisme est pur, éclairé, c’est l’homme de 1827, qui réclame avec énergie les droits du peuple comme sujet anglais et constitutionnel, mais qui ne veut jamais qu’on se jette en dehors du périmètre sacré de l’ordre social pour tenter les droits injustes et faux de l’anarchie.


5ÈME EXTRAIT, TIRÉ DU CHAP. IV.

Le gouverneur Gosford convoqua la Chambre d’Assemblée le 18 août 1837. Il dit dans sa harangue qu’il a ouvert la Législature dans une saison inusitée pour lui communiquer ses instructions royales et les résolutions du gouvernement impérial comme il avait ordre de le faire ; qu’il y aurait un moyen d’accorder toutes les de