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" censurèrent la conduite du curé et approuvèrent ceux " qui avaient arrêté la cloche, etc . . . . "

Voilà le beau triomphe de La Minerve ! La conduite morale des habitants de la Rivière à Delisle ! Un bel échantillon du gouvernement qu’on nous préparait par des moyens aussi immoraux qu’ils étaient ineptes et im- possibles ! La démoralisation allait grand train à cette époque : on était tellement fou qu’on se croyait déjà maître de tout et capable de faire tout trembler sans prévoir le danger de pareilles folies ! mais

Leur courage effronté passe leur turpitude !

Cependant il est juste de faire remarquer ici que M. Quevillon est un jeune prêtre plein de zèle, de mérites et qui avait déjà fait de grands sacrifices pour aider les habitants de cette paroisse à bâtir une église. Voilà comme il est récompensé ! et à quel propos, dans quel but cette extravagante opposition ? Quelle misère pour des hommes de faire tant de bravades contre le gouver- nement, tandis qu’ils sont si faibles et qu’il n’aurait fallu que deux régiments pour mettre hors de combats tant de faux vaillants ! Mais la perte de notre constitution et avec elle de notre nationalité en est la conséquence em- poisonnée !

La Minerve ajoute qu’à St-Isidore l’hymme de la re- connaissance fit aussi sortir tout le monde de l’église et que pendant qu’on le chantait, un notaire de l’endroit lisait au peuple, à la porte de l’église, la lettre de L. M. N. avec de grands applaudissements ! Il faut observer que cette lettre signée L. M. N. était une de ces publi-