Page:La rebellion de 1837 à Saint-Eustache.djvu/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 66 —
4ÈME EXTRAIT, TIRÉ DU CHAP. III.

La mort de Guillaume IV, d’heureuse mémoire, qui plongea la Grande-Bretagne dans un deuil profond, arriva à Windsor le 20 juin 1837, et fut connue dans le pays le 29 juillet suivant. Tous les papiers anglais furent d’accord sur le mérite de ce bon Roi.

Le lendemain de la mort du Roi, la Princesse Victoria, la seule héritière du trône, a été proclamée Reine de la Grande-Bretagne. Tout annonce en elle, disent les journaux de Londres, un esprit fort, un caractère énergique, des talents supérieurs et très-bien cultivés par sa mère la duchesse de Kent, femme d’un ordre supérieur.

Le 20 juin, la jeune Reine Victoria présida elle-même le conseil de la couronne, et lui fit la déclaration suivante : « La perte douleureuse que la nation vient de faire par la mort de Sa Majesté, mon bien aimé oncle, m’impose le devoir d’administrer le gouvernement de cet empire. Cette effrayante responsabilité m’est imposée si soudainement et à un âge si peu avancé (16 ans) que j’en considérerais le fardeau comme entièrement au-dessus de mes forces, si je n’étais soutenue par l’espérance qui m’appelle à cette œuvre me donnera, dans la pureté de mes intentions et dans mon rôle pour le bien public, ce soutien et ces ressources qui appartiennent ordinairement à un âge plus avancé. Je place toute ma confiance dans la sagesse du Parlement et dans la loyauté et l’affection de mon peuple.. Elevée par les soins éclairés d’une mère chérie, j’ai