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graves inconvénients par le manque suffisant de moyens pour régler et déterminer les questions relatives au com- merce et au traffic des dites Provinces et à plusieurs autres questions dans lesquelles les dites Provinces ont respectivement un intérêt commun et qu’il est expé- dient que les Législatures des deux dites Provinces soient respectivement autorisées à pourvoir au règlement et à l’ajustement de leurs intérêts communs."

On ne manqua pas de crier à la coercition en voyant ou en lisant ces résolutions. Il est vrai qu’elles étaient contre les droits reçus ; mais pourquoi la Chambre d’As- semblée amenait-elle un semblable état de chose, en se mettant en collision ouverte avec le gouvernement ; car en refusant les subsides, c’était arrêter le cours de la constitution, la mettre de côté et se déclarer en rébellion ouverte contre l’ordre établi. La Chambre avait-elle les moyens d’amener une pareille crise ? Non, rien moins que cela. C’était donc une démarche extrava- gante contre les intérêts du peuple. Le clergé en général condamnait tout cela ; mais sa voix était étouffée par les préjugés que les meneurs avaient mis en avant. On disait : c’est pour conserver les dîmes que les curés ne veulent pas suivre la politique des patriotes ; ils sont du côté des Ecossais, ce sont des Bureaucrates, et cinquante autres jolies choses de cette nature ! . . . . Cependant, ils disaient aux bons habitants de la campagne, que c’était pour demeurer comme ils étaient qu’ils travaillaient contre le gouvernement ; que s’ils gagnaient leur indé- pendance, chose facile, dans un temps oii il n’y avait pas