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longs et désagréables à raconter pour l’historien politi- que du Canada. Pour nous, nous ne ferons que les parcourir à la hâte et les indiquer seulement, comme n’étant point de notre ressort.

L’avènement de la Reine Victoria à la couronne d’An- gleterre et la consécration à Montréal d’un coadjuteur sont les seuls événements heureux qui se font entrevoir à travers l’immense réseau de malheurs répandus sur cette colonie.

2me Extrait. — Les commissaires Royaux Gipps et Grey partirent en février 1837 pour retourner en An- gleterre, emportant avec eux un gros volume d’informa- tions pour le bureau colonial aussi fastidieux qu’inutile. Bien loin d’éloigner le danger, ces commissaires ne firent que l’accélérer par leur négligence et leur impéritie à trouver les remèdes aux maux publics.

Sir Gosford au lieu de faire venir des troupes, dès le printemps de 1837, resta faible et sans moyens de répression. Les agitateurs comptèrent sur le petit nom- bre de troupes dans la colonie et ils levèrent en consé- quence l’étendard de la révolte en disant que c’était le temps favorable pour conquérir l’indépendance du pays, etc. Et l’on peut dire que si les Canadiens n’eussent pas été généralement loyaux et se fussent levés en masse, ce pays eut été perdu pour l’empire Britannique. Il est de notoriété publique que cette faiblesse est la cause première de la rébellion dénaturée de 1837 et 1838, tandis qu’avec 6 à 7 mille hommes de troupes régulières personne n’eût osé lever la tête.