Page:La question du Congo devant l'Institut de droit international, par Gustave Moynier.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 6 —

tien de la paix » (Statuts, art. 1, 4o), et de tendre à la « consécration officielle d’un principe reconnu comme étant en harmonie avec les besoins des sociétés modernes ? » (Statuts, art. 1, 3o).

Si l’Institut adopte mon point de vue, comme il importe que sa tentative réussisse, je demanderai expressément qu’il ne se borne pas à faire connaître ses vœux aux gouvernements, mais qu’il entame avec eux des pourparlers plus positifs, et les continue jusqu’à ce qu’il ait trouvé un souverain de bonne volonté, qui consente à inviter les autres États à une conférence ad hoc. Il est indispensable que nous poussions les choses jusque-là ; autrement nous risquerions fort de n’avoir donné qu’un coup d’épée dans l’eau, ce qui serait fâcheux à tous égards.

Veuillez réfléchir à ma proposition avant notre prochaine assemblée, et permettez-moi d’espérer qu’à Munich, au mois de septembre prochain, il sera pris à son sujet une décision conforme à mes désirs.

Agréez, Messieurs et chers confrères, l’assurance de mes sentiments distingués.


G. Moynier.