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PREFACE.- xvï) Ceft ainfi que s’eft confervée d’âge en âge FHilioire des Dieux & des Héros , & c’eft en même temps le fondement des Explica- tions Hiftoriques des Fables. Mais fuppofont pour un moment que les Grecs n’écrivirent que fort tard ; qu’Homère fut leur premier Auteur , 8c que leur Poëfie commença pat un Chef-d’œuvre , ce qui feroit aflïuément fort extraordinaire , je foutiens encore que ce Poète auroit eu affez de fecours pour le fond de fes deux Poèmes. La Grèce n’avoie rien de plus facré que les Fables, qui faifoiene partie de fa Religion ; & elles ne pouvoient pas périr , s’il rn eft permis de m’exprimer ainiï. Les Peintures , les Statues , les Jeux & les Fêtes , en rappeiloient fans ceffe le fouvenir ; & Athènes qui , félon Paulanias , avoit de ces Statues & de ces Peintures dans tous les quartiers de la Ville , & dans tous les Tem- ples , auroit pu feule en conferver la tradirion. Ajoutons encore que quelques Sages de la Grèce peu contens des connoiffances que leur avoient communiquées lesColonies qui étoient arrivées en differens temps dans leur Pays , al- lèrent eux-mêmes en Egypte pour y en puifet de nouvelles? qu’il y en eut même quelques- uns qui firent ce voyage avant la Guerre de Troye , c’eft-à-dire , dans le temps même que Varron nomme le temps fabuleux. Diodorc, qui avoit voyagé auffi dans ce Pays , l’affùre pofitivement , & entre dans le détail des con- noiffances que ces Sages y avoient puifées , ôc qu’ils avoient enfuite communiquées aux Grecs, ce Les Prêtres lifent dans leurs An- » nales , dit cet Auteur (a) , qu’on avoit vu ( a ) i, i.c.j^ » chez eux Orphée, Mufée , Mélampe & De-

  • dale , ( car je ne parle pas d’Homère ni des