— Oh ! cette femme… cette femme !…
Et ses traits expriment une douleur infinie.
Enfin, quelques grosses larmes glissent dans les rides de ses joues. C’est le dénouement de la crise.
Il reconnaît le maçon, qui avec un linge vient de lui humecter le front et les tempes. Il lui prend la main, très attendri, et la serre dans ses doigts débiles.
Peu à peu, à mesure que son visage recouvre son empreinte habituelle de résignation placide, ses souvenirs reviennent.
— Cette femme, dit-il, après avoir bu quelques gouttes d’un cordial que le maçon lui a offert et en faisant signe à celui-ci de s’asseoir près du lit, cette femme qui chantait tout à l’heure, là-bas, en s’accompagnant au refrain d’un pas de danse, ressemble à une autre femme que j’ai aimée et qui a brisé mon cœur…
L’autre était plus belle, cent fois plus belle, mais, ce vêtement… cette danse… quelle illusion ! et quel coup là…
Il se tut un instant, la main appuyée sur la poitrine, comme pour comprimer le tumulte qui remuait en lui. Puis il reprit :
— Vous ne comprenez rien à ces paroles décousues, mon brave ami… Pardonnez… Écoutez… Je n’ai jamais dit mon secret à personne… mais il m’étouffe. Je suis trop faible maintenant pour le supporter seul… Vous êtes bon, vous, je vais vous le confier ; cela me soulagera.
Et il raconta au maçon attentif sa triste histoire.
- (À suivre.)Louis TERRIER.