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autres, une grève des ouvriers de la Compagnie des Mines d’Anzin.

Ce fut seulement dans la journée du dimanche 28 octobre qu’on commença à être renseigné par l’article suivant, publié par le Courrier du Nord, qui paraît à Valenciennes :


« Depuis quatre ou cinq jours, une partie de la contrée qui nous entoure est en proie à une émotion dont notre ville a nécessairement ressenti le contrecoup. Une question de salaire ayant mis la division entre la Compagnie des Mines d’Anzin et les mineurs de Denain et de quelques communes voisines, ces ouvriers ont pris la résolution de se mettre en grève. L’attitude inquiétante qu’ils ont gardée a nécessité l’envoi sur les lieux de la garnison de Valenciennes, à laquelle on a dû adjoindre des détachements empruntés aux villes de Douai, Cambrai, Arras.

« M. le préfet du Nord, le général commandant le département, le procureur général et les autorités de Valenciennes se sont transportés sur les lieux aussitôt que leur présence a paru nécessaire, et leurs sages conseils, on a lieu de l’espérer, ne tarderont pas à rétablir le calme et la bonne intelligence dans le pays.

« Un certain nombre de meneurs ont été arrêtés et incarcérés à la maison d’arrêt de Valenciennes. La situation n’était pas changée hier soir, mais aucun désordre ne s’est manifesté dans la journée. Toutes