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n’en veut donner que 3. Je ne sais si on paye assez, et je n’ai pas à m’immiscer dans cette question. Je n’y entre pas.

« J’entre donc dans le détail des faits spéciaux de ce procès. »


M. le procureur impérial rappelle les circonstances de la nuit du 23 au 24 : « Il fallait, dit-il, prendre des mesures. « Des dénonciations venaient, même et surtout de la part de ceux qu’on arrêtait, un peu au hasard d’abord. Peu à peu les faits se sont éclaircis et bien des témoignages aussi se sont évanouis.

« Les ouvriers ne peuvent reprocher à l’administration l’emploi de la force ; on a envoyé deux canons : la défense vous en parlera beaucoup sans doute et vous dira que l’Empereur n’aime les canons qu’en bataille rangée ; ils étaient là pour protéger les bons et terrifier les méchants.

« Quant aux troupes, on les a réparties entre les fosses pour assurer leur sûreté. Il ne fallait ni faiblesse ni rigueurs inutiles. »


M. le procureur impérial vient ensuite aux délits reprochés à chaque prévenu.

Il commence par citer quelques lignes d’un document officiel qui, sous toutes les réserves qu’exige la répression nécessaire au maintien de l’ordre public, est empreint de la plus grande bienveillance pour les prévenus.


« C’est d’après l’esprit de modération venu d’en haut