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LA DANSE DE CHEVALET.

Le dessin représente, connue on le voit, un cheval postiche, porté par un cavalier armé d’une lance. Les deux pieds du cavalier s’appuient à terre dans deux espèces de fourreaux, qui ont l’air de deux jambes de cheval. Pour donner plus de réalité à ce groupe, une jambe humaine factice simule la jambe du cavalier et pend au devant du cheval. Un autre groupe, qui paraît absolument semblable, fait face à celui-ci sur la panse du vase : mais cette seconde figure est un peu fruste.

8 octobre 1873.

P.-S. — Le mot erreur vient de nous échapper un peu à la légère dans ce que nous avons dit de M. Germain, se rectifiant au sujet de l’origine antique de la danse du Chevalet, accusée par le vase du musée de Béziers. À proprement parler, il n’y a pas eu erreur de la part du savant historien, et nous admettons très-bien l’explication philosophique qu’il a bien voulu nous donner depuis, de vive voix, sur ce point.

L’esprit humain n’est pas tellement inventif que la danse du Chevalet, c’est-à-dire une danse dans laquelle figure nécessairement un cheval postiche, de bois ou de carton, n’ait pu naître à des époques différentes et en plus d’une