Page:La coutume d'Andorre.djvu/346

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE VI

LES BIENS




Meubles et immeubles. — La mainmorte. — De la propriété des choses publiques. — Droits d’usage sur les communaux. — Des bohigues. — Terres de guarda. — Autres restrictions au droit de propriété. — Retrait de voisinage. — Biens à propriété alternée. — Des servitudes réelles. — Des antoxans. — Des tenures perpétuelles. — Du condal. — Du louage et du bail à ferme. — Du prêt. — De la rente constituée. — Du violari. — Modes de transmission des droits sur les biens : de l’accession. — De la prescription. — De l’échange et de l’insolutumdacio. — De l’expropriation. — De la vente. — De la vente à réméré. — Vente à réméré combinée avec un bail à ferme. — De l’addicio. — Du rachat. — Du dret de cuarta. — Perpétuité du réméré. — Cessibilité du réméré. — Retrait du réméré. — Conventions spéciales pour le rachat. — Inconvénients du réméré perpétuel.


Meubles et immeubles. — La division des biens en meubles et immeubles existe en droit andorran, comme dans toutes les législations. Les meubles se nomment mobles ; les immeubles, immobles ou finques. L’un des premiers différends soumis au Tribunal supérieur était relatif à l’interprétation des statuts d’un syndicat d’arrosage dont le texte portait que les associés devaient livrer passage à l’eau à travers leurs finques ; l’un de ces associés refusait de laisser installer la conduite dans une étable, sur quoi on batailla longuement pour définir ce mot finca et savoir s’il pouvait s’appliquer à un immeuble bâti. L’arrêt du Tribunal supérieur, qui s’inspire des circonstances de l’affaire bien plus que de considérations de philologie pure, ne tranche pas la question. Le terme n’est pas cata-