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Ce grand Néron, que du Maine on appelle,
Qui veut venger de ses frères la mort,
Va l’Espagnol chercher pour son support,
   Il attend vengeance éternelle.

Lyon, tu es pour certain bien heureuse
D’avoir repris le parti de ton Roi
Et vaillamment déchassé loin de toi
Cette union et Ligue malheureuse.

Bâtards français, tyrans pleins de furie,
Reconnaissez votre Roi maintenant.
Ouvrez les yeux, vous verrez clairement
Que Dieu lui veut conserver sa patrie.

Sus donc, Français, prenons tretous les armes,
Et notre Roi suivons aux fiers combats,
Pour ces Ligueurs espagnols mettre à bas,
Suivons-le donc aux assauts et alarmes.

Que l’Espagnol et le Ligueur damnable
Sentent l’effroi des redoutés Français,
Et que vaincus ils soient à cette fois
Et déchassés comme peste exécrable.

Pour faire fin, crions tretous sans cesse :
Vive le Roi ! ce valeureux Bourbon,
Ce grand Roi, prince de grand renom,
Et lui chantons un hymne d’allégresse.

(Le Roux de Lincy. Chants historiques.)