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Quand vis la bonté[1] ma dame
Et toute s’opinion,
J’eus à l’heure, sur mon âme,
Le cœur plus fier qu’un lion :

Afin qu’en fût mention
Je me mis là à écrire
Tout par moi cette chanson
Sous une épine fleurie.


CHANSON SUR JEANNE D’ARC


À la douce prière
Dont le roi Dieu pria
Nous vint jeune bergère,
Qui pour nous guerroya ;
Par divine conduite
Anglais tant fort greva
Que tous les mit en fuite,
Et le siège leva.

Chantons donc tous ensemble,
Et nous réjouissons ;
C’est du mieux, ce me semble,
Que faire nous puissions.
Bien nous devons louer Dieu,
Qui nos grands ennemis
A chassé de ce lieu
Et hors de France mis.


(Citée par Le Maire, Histoire et antiquités
de la ville et du duché d’Orléans. 1645.)
  1. De ma dame.