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Mondor, qui toujours donne
Et rubans et bijoux,
Devant moi te chiffonne
Sans te mettre en courroux.
J’ai vu sa main hardie
S’égarer sur ton sein ;
Verse jusqu’à la lie
Pour un si grand larcin.
Lisette, ma Lisette, etc.

Certain soir je pénètre
Dans ta chambre, et sans bruit
Je vois par la fenêtre
Un voleur qui s’enfuit.
Je l’avais, dès la veille,
Fait fuir de ton boudoir.
Ah ! qu’une autre bouteille
M’empêche de tout voir !
Lisette, ma Lisette, etc.

Tous, comblés de tes grâces,
Mes amis sont les tiens,
Et ceux dont tu te lasses,
C’est moi qui les soutiens.
Qu’avec ceux-là, traîtresse,
Le vin me soit permis :
Sois toujours ma maîtresse
Et gardons nos amis.
Lisette, ma Lisette, etc.

Béranger.