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AU JARDIN DE MON PÈRE


      Au jardin de mon père
      Un pommier il y a,
      Les feuilles en sont vertes,
      Le fruit en est doux.
   Jean, Jean, vous ne dormez guères,
   Jean, Jean, vous ne dormez pas.
         Jean, ce sont vos rats
Qui font que vous ne dormez guères ;
         Jean, ce sont vos rats
Qui font que vous ne dormez pas.


         Trois jeunes pucelles
         Ont été dessous.

         Ce dit la plus jeune :
         — Je crois qu’il est jour

         Ce dit la seconde :
         — Ce n’est pas le tout.

         Ce dit la troisième :
         — C’est mon ami doux ;

         Il est en campagne,
      Il reviendra un jour.

         S’il gagne bataille,
      Il aura mes amours ;

         Qu’il perde ou qu’il gagne
      Il les aura toujours.


(Recueil des plus belles chansons et airs de court, 1715.)