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découverte qu’il s’applaudissait d’avoir fait en ma personne : je ne répondis à ses compliments que par un silence modeste à l’excès. Nous ne sortîmes de table que pour nous mettre au lit ; je ne détaillerai point les plaisirs de cette première nuit, parce que je n’aime pas les répétitions trop fréquentes, mon amant me fouta trois coups ; je trouve cela bien passable pour un homme de son âge. Quand le jour parut il fallut se dire adieu. Le Crésus le fit sous condition expresse de me revoir l’après-midi ; il me laissa dans mon lit, mais il eut soin cependant de me donner une bourse de 25 louis, pour subvenir, disait-il avec un air de satisfaction, à la dépense du ménage, ce que je trouvai très-gracieux ; après cette bonne galanterie, mon amant courut à ses affaires ; je ne me levai que pour me mettre à la toilette, où j’eus lieu de connaître les talents de ma femme de chambre : elle me coiffa dans le dernier goût ; au sortir de ses mains je me sentis plus de vanité que jamais.

Sur les trois heures de l’après-midi, j’entendis deux carosses s’arrêter à ma porte, ce qui m’étonna un peu ; je n’étais