pas difficile ; il me cajola quelque moment
sans tirer de moi grande réponse. Alors
pour chasser mieux ma timidité : Regardez-moi
donc, me dit-il, mademoiselle, je
vous en conjure ; je levais les yeux sur
lui ; mais, ah ciel ! que vis-je alors ? dois-je
le dire ? Oui, sans doute ; eh ! que ferais-je
encore d’une pudeur importune ?
Après ce que j’ai annoncé de mon état,
elle ne saurait assurément me convenir.
Eh bien ! ce que je vis, c’est un priape de
la taille la plus majestueuse, en un mot le
plus beau vit du monde. Ah ! Monsieur,
m’écriai-je aussitôt, cachez donc cela, je
vous en prie. Oui, ma reine, me dit-il, je
veux bien t’obéir. Et en achevant ces mots,
il me donna une claque de la main gauche
sur les fesses et me coucha de la droite
sur le lit. Finirez-vous bientôt, monsieur,
lui dis-je avec assez de vivacité ? Dans
l’instant ma mignonne. Aussitôt il me retrousse,
s’empare de mon bijou, lui fait
une caresse et l’enfile : il s’agite avec fureur,
me fout sans miséricorde, et m’inonde
bientôt d’un torrent de liqueur
amoureuse qui me remplit d’une volupté
incomparable. Dieux ! quel fouteur infati-
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