dans la poitrine et dans le dos une gêne pour respirer.
— C’est un rhume mal soigné, une misère, pensais-je, et je n’y prenais pas garde.
Mais peu à peu, j’ai vu mes yeux se plomber d’une façon inquiétante ; j’avais les prunelles brillantes et des rougeurs aux pommettes ; mes seins dont j’étais si fière, semblaient, dégonflés et commençaient à pendre ; j’en avais un réel chagrin.
Quand nous étions en bombe, les camarades me lançaient d’étranges regards, comme s’ils m’observaient ; à plusieurs reprises, j’eus des syncopes au beau milieu d’un chahut. Mais je ne m’inquétais guère ; c’était du surmenage, probablement ; je faisais trop la noce, l’amour et le reste.
Le colonel, pensait comme moi et il avait décidé que nous irions passer quelques semaines à Biarritz, dès le commencement d’août ; on resterait bien tranquilles, dans une pension, puis, après, on irait faire un tour en Espagne et on rentrerait à Paris pour la fin d’octobre. Ce projet m’allait comme un gant. Je me sentais si fatiguée, que la sale noce commençait à me dégoûter. Je rêvais de voir autre chose que