Les heures passent ; nous bavardons toujours ; Cécilia s’abandonne tout à fait et me comble de confidences. Nous voilà déjà une paire d’amies.
— Aimez-vous le thé ? Nous allons prendre une tasse de thé, et après, je vous emmène faire un tour et je vous reconduirai chez vous.
Elle sonne.
— Vite, le thé, Jeanne ; dites à Lucien de préparer l’auto ; nous partons dans dix minutes.
Et le bavardage continue. Jeanne dresse la table à thé et verse le liquide blond dans les tasses mièvres ; Cécilia trempe des biscuits.
— Qu’avez-vous pensé en voyant mon annonce dans le Supplément ? C’est drôle, n’est-ce pas ? Une fière idée que j’ai eue. Est-ce que vous le lisez souvent le Supplément ?
Moi, pour rester dans la note, j’affirme.
— Évidemment ; je l’achète toujours.
— Ah ! cette Paméla. Vous savez que c’est un homme.
— Non, je l’ignorais. Et puis, comment savoir…
— Eh ! bien, oui, là, c’est un homme, et un rude lapin, encore. Toutes les femmes de