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LA GUERRE DE COURSE

il reçut le même accueil que le Sans-Pareil, et fut repoussé avec de grandes pertes, non sans demander du secours à la Faluère (capitaine des Saudrais Dufresne), qui se trouvait, à ce moment, à portée de sa voix, et sur laquelle il comptait pour avoir le temps de se remettre en état de reprendre part à l’action.

Sans hésiter, le capitaine des Saudrais Dufresne se jeta sur le Delft, pour venger le Sans-Pareil et le Saint-Jacques des Victoires, mais sans succès ; il fut repoussé, tué, et son équipage fut décimé.

Alors, survint du Guay Trouin qui avait profité du temps de répit et remis l’ordre à son bord.

Il ramena le Faluère au combat, s’y précipita lui-même sur le Saint-Jacques des Victoires, et tous deux abordèrent le Delft, qui, cette fois, fut obligé de se rendre, après qu’on eut relevé le baron de Wassenaer, quatre fois blessé, étendu, sans connaissance, sur le pont, mais tenant encore ses armes à la main.

L’escadre française s’était emparée, en plus des trois vaisseaux de guerre, de douze bâtiments de commerce. Mais, cette victoire, qui coûtait à du Guay Trouin plus de la moitié de