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DEUX CORSAIRES MALOUINS

taque, celui-ci fit, à contre-cœur, carguer une partie de ses voiles pour ralentir.

Les équipages des deux autres navires qui avaient tous les yeux sur lui, considérèrent même cette manoeuvre comme une défaillance.

Et, plus tard, comme du Guay Trouin s’en plaignait au marquis de Nesmond, celui-ci s’en excusa, en disant que son capitaine de pavillon n’avait pas fait attention, par méprise, au pavillon anglais, qu’il aurait dû faire abaisser avant le coup de canon.

Un quart d’heure après cet incident, le marquis de Nesmond, qui s’était rapproché, arborait le pavillon blanc, et faisait tirer un autre coup de canon, pour donner l’ordre de l’attaque.

Il était environ 6 heures du soir.

Du Guay Trouin fit « rappareiller » ses voiles, et, rapproché de l’Espérance, lui envoya toute sa bordée.

Au même moment, Luc de La Villestreux attaquait l’Anglesey, qui essayait de s’échapper à toutes voiles.

Ce fut, alors, un furieux combat, qui dura environ deux heures.

D’un côté, du Guay Trouin tira trois ou