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DEUX CORSAIRES MALOUINS

nesse possibles, joints à une grande capacité pour toutes sortes d’affaires, et la réputation d’une exacte probité, décorée à l’extérieur d’une libéralité, et d’une magnificence, également splendides. »

Sous une pareille autorité, le moral des assiégés devait singulièrement grandir, et leurs efforts allaient converger vers un résultat, déjà, en partie, atteint.

Dès le lendemain, se produisit un événement, sur lequel les assaillants comptaient pour obtenir la décision.

La journée avait été assez calme, et on croyait que l’ennemi s’était retiré, lorsque dans la nuit du 29 au 30 novembre, les Anglais lancèrent une machine, dite infernale, qui leur donnait de grandes espérances.

Elle avait été construite à la Tour de Londres, sur les plans donnés par le Roi Guillaume III, d’après le modèle d’une machine construite, en 1585, par l’ingénieur Jambelli, pour faire sauter le pont sur l’Escaut, qu’avait établi Alexandre de Parme, pendant le siège d’Anvers.

C’était une frégate, d’un faible tirant d’eau, qui contenait plus de 2.000 livres de poudre,