Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
30
DEUX CORSAIRES MALOUINS

jointement », avec ses deux prises, et y arriva le 25 décembre.

Après cette opération, aussi rapide que fructueuse, le sieur de La Villestreux ne devait avoir qu’un désir, celui de recommencer.

Il le réalisa, car dès le 22 mars 1690, moins de trois mois après son retour, il retournait dans la Manche sur le Saint-Antoine.

Mais, cette fois, il n’était plus seul ; le Comte-de-Revel et la Joyeuse (22 canons, 200 tonneaux, 118 hommes d’équipage) l’accompagnaient.

Le premier était commandé par le sieur des Saudrais Dufresne, et le second par le capitaine Claude Raoul, tous deux de grand renom.

Ces trois navires étaient « en compagnie et société », suivant la coutume existant entre capitaines « ayant bonne opinion les uns des autres », et même entre corsaires et vaisseaux du Roi, les accords et pactes se faisant, dans les deux cas, sous conditions.

Dans la matinée du 4 avril, vers 8 heures, au sud des côtes d’Irlande, le Saint-Antoine qui était en tête, aperçut un gros bâtiment auquel il donna la chasse, et dont il se rapprocha à