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LA GUERRE DE COURSE

tres en numéraire, et de la vaisselle d’argent en grande quantité.

Mais, le capitaine anglais, qui avait été amené à bord du St-Antoine déclara, spontanément, au sieur de La Villestreux qu’une autre somme d’argent n’avait pas été découverte[1].

Tous deux se rendirent alors sur la Satisfaction. Ils y firent une enquête, des perquisitions ; firent même fouiller une partie des matelots, et « ayant appris qu’un de ceux-ci avait séparé de l’argent, ils le firent venir et lui demandèrent où il l’avait pris ; et il avoua qu’il l’avait pris dans une chaloupe, où se trouvaient des sacs d’écus, et qu’il l’avait séparé avec plusieurs hommes de l’équipage ».

Le rapport ajoute que le matelot fut mis aux fers, et que la somme détournée se montait à 15.000 écus.

Cette opération dut se terminer de bonne heure, car le même jour, le commandant du St-Antoine prit un autre bâtiment anglais.

Il fit voile, aussitôt, pour Saint-Malo, « con-

  1. Rapport du 26 décembre 1689, de Luc de La Villestreux. Archives de l’Amirauté, Mairie de Saint-Malo, C. 4.