Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
28
DEUX CORSAIRES MALOUINS

de Saint-Malo le 29 novembre, et se dirigea vers les parages des îles Sorlingues, où il aperçut, quinze jours après[1], un navire portant pavillon anglais, qui semblait venir du canal de Bristol.

Il lui donna la chasse, sous pavillon français, l’atteignit en peu de temps, et s’en rendit maître, après lui avoir tiré quelques coups de canon et de mousquet.

C’était le Blessing, de 120 tonneaux, avec un chargement de riches étoffes.

Après avoir mis, à bord de sa prise, un officier et quelques hommes pour la conduire à Saint-Malo, le sieur de La Villestreux continua sa course et fut assez heureux pour rencontrer, dès le lendemain, un navire, portant pavillon anglais, dont il se rapprocha pour lui crier d’amener son pavillon, ce qui fut fait aussitôt, et sans résistance.

A son bord, se porta, aussitôt, un lieutenant du St-Antoine, le sieur Dupont Tranchant, qui apprit que le bâtiment s’appelait la Satisfaction, qu’il venait de Ceylan et allait à Londres, avec une forte cargaison de sucre, 2.000 pias-

  1. Le 17 décembre.