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DEUX CORSAIRES MALOUINS

commerce, et des sommes considérables qu’il a fait entrer en France, est un des principaux motifs qui les obstine à vouloir séparer, à quelque prix que ce soit, les deux nations, et il n’y a pas lieu de douter que s’ils apprennent, comme ils l’apprendront certainement, que ce commerce recommence, leur obstination n’en devienne encore plus forte, et, par conséquent les négociations de paix plus difficiles. »

Malgré la nécessité absolue de faire des concessions sur ce point, il en coûtait tellement à l’autorité royale d’y consentir, que ce ne fut que trois ans après, le 18 janvier 1712, qu’une ordonnance royale défendit formellement toute navigation dans la mer du Sud.

Cette décision fut peut-être motivée, aussi, par le déclin du trafic dans l’Amérique méridionale, par suite de l’encombrement dans les ports du Chili et du Pérou, des marchandises venues, en trop grandes quantités, de France ; par suite, aussi, de leur dépréciation, causée par l’activité des échanges entre la Chine et le Pérou.

Ces circonstances, venant s’ajouter à l’ordonnance précitée, facilitèrent les négociations