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DANS LA MER DU SUD

Enfin, ce qui expliquait bien des contradictions, c’était la mésentente entre Pontchartrain, qui avait toujours été opposé aux expéditions des Malouins, et Chamillart, puis Desmarets, contrôleurs des finances, qui pensaient que les intérêts des particuliers, autant que ceux de l’État, profitaient de ce facteur essentiel de notre prospérité économique.

On a reproché aussi à Pontchartrain de méconnaître les droits de la compagnie de commerce à la mer du Sud, en donnant l’autorisation d’aller « aux découvertes », à des bâtiments appartenant à des particuliers, ou aux compagnies de la Chine et des Indes.

Pour le défendre, il faut préciser encore que le privilège de la compagnie de la mer du Sud ne s’étendait que « sur les côtes, et dans les îles du Pacifique, non occupées par les puissances de l’Europe », et qu’on ne pouvait refuser aux bâtiments des autres compagnies de faire escale, pendant le trajet, sur les côtes du Chili et du Pérou, pour y obtenir des avantages analogues à ceux que s’octroyait, sans y avoir droit, la compagnie de la mer du Sud.

Il n’en subsiste pas moins que par ses con-