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DANS LA MER DU SUD

et comme il y a huit jours qu’on les voiture, je doute qu’il en reste beaucoup en ces quartiers. Plusieurs de ces vaisseaux sont même à demi désarmés. Aussi, Monseigneur, tout ce que je peux faire est d’envoyer à Port-Louis, et à Hennebont, le sieur Merville, prévôt de ce port et autres, pour y faire une recherche exacte de celles qui y pourraient être encore. »

5 avril. — « Comme j’ai appris, Monseigneur, qu’il y avait dans la ville d’Hennebont, plusieurs chaloupées de ces matières, j’y ai envoyé à la pointe du jour, le sieur de Kernombre, procureur du Roi, de la prévôté de ce port, avec quelques archers, pour y arrêter aussi toutes ces espèces venues de la mer du Sud, qui y ont été transportées, qu’on croit être en grand nombre, car on m’a assuré que le sieur de Lépine Danycan a conduit lui-même une voiture de plus de deux millions de piastres. »

Même date. — « Ayant appris, Monseigneur, que beaucoup de charretées de ces matières ont pris la route de Nantes, j’écris à M. de Lusançay[1] de faire faire aussi secrète-

  1. M. de Lusançay était commissaire ordonnateur de la marine à Nantes.