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DEUX CORSAIRES MALOUINS

comte de Pontchartrain écrira[1], plus tard,à ce sujet, à l’ambassadeur de France à Madrid :

« Monsieur Chabert avait ordre d’engager Madame la comtesse de la Monclova et son fils, à repasser en Europe avec leurs effets. Il m’assure y avoir employé les insinuations les plus vives, mais qu’il n’a pu leur persuader de s’embarquer avec lui, ce qu’il attribue à leur attachement pour les biens qu’ils possèdent, qu’on dit, publiquement, monter à 14 millions de piastres en or, cachés dans le grand couvent de Saint-François. Ainsi, il est à croire qu’il sera difficile de faire quitter à cette dame la vie oisive qu’elle mène, et à son fils, le commerce qu’il fait comme un simple marchand. »


Avant de doubler le cap Horn, l’Oriflamme, dont l’équipage était décimé par le scorbut, dut faire relâche sur les côtes orientales de l’Amérique du Sud, et rentra en France.

En arrivant à la Conception, et à Pisco, sur l’Aimable, le sieur Chabert se rendit compte

  1. Le 15 mai 1709. Archives nationales. Marine, B. 2.