Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
215
DANS LA MER DU SUD

Horn, et, après avoir poursuivi les corsaires anglais dans les parages de l’île Juan-Fernandez, sur les côtes du Chili, elle s’était concentrée à Callao.

À ce moment, le Vice-Roi, obéissant aux suggestions de don Diégo de Almazzo y Toledo, prétextant, aussi, les services rendus par les trois navires, avait décidé qu’on leur donnerait toutes les autorisations et facilités nécessaires pour commercer, ce qui lui avait valu d’être dénoncé aux autorités de la métropole, et menacé de destitution et d’exil par une « Consulte foudroyante » du Conseil des Indes.

Grâce à son appui, le voyage des trois navires avait largement réussi, car, en rentrant dans le Morbihan, le 18 mai 1705, ils déclaraient avoir rapporté sept millions de livres.

Alors, était intervenue la Compagnie de la mer du Sud, qui avait fait valoir son privilège, et contre laquelle, après de longs pourparlers, les navigateurs malouins avaient fini par obtenir un « affranchissement de saisie »[1].

  1. E. W. Dahlgren. Relations commerciales et maritimes, etc.