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DEUX CORSAIRES MALOUINS

par l’argent que cela y répandra ; monsieur de Saint-Sulpice[1] y gagne, en son particulier, plus de 250.000 livres et monsieur de l’Espine, près de deux millions ».

Dans cette circonstance, le sieur Lempereur ne parlait pas de lui-même, mais, plus tard, en 1711, dans une lettre adressée au comte de Pontchartrain, au sujet d’autorisations à accorder aux corsaires pour aller dans la mer du Sud, il ajoutera naïvement : « Je vous avoue que j’y trouverais mes avantages particuliers, et j’ai si peu de fortune que je ne saurais trop ménager les occasions de la rendre meilleure, et de me tirer de la pauvreté »[2]


Afin d’être renseigné, aussi exactement que possible sur le chiffre total des sommes et des valeurs importées, le gouvernement avait envoyé des instructions au commissaire ordonnateur de la marine à Port-Louis, et à l’intendant de Bretagne, mais tardives, et qui ne donnèrent, par conséquent, aucun résultat.

  1. M. de Saint-Sulpice avait été commissaire ordonnateur de la Marine, à Saint-Malo, avant le sieur Lempereur.
  2. Archives nationales. Marine, B. 3.