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DEUX CORSAIRES MALOUINS

missionnaires d’un tempérament, d’une douceur et d’un courage éprouvés.


Les trois frégates se préparaient donc à rentrer en France, quand du Coudray Perrée ayant été convoqué d’urgence par don Antonio Lasso de la Vega, fut obligé de se rendre au Palais royal, à Lima, où on le reçut avec tout le cérémonial d’usage.

Un carrosse officiel, attelé de mules somptueusement harnachées, vint le chercher au débarcadère de Callao, et le conduisit au Palais de Lima, où la compagnie des hallebardiers, alignée, lui rendit les honneurs, au son des tambours et des fifres ; un huissier lui fit ensuite traverser un premier salon, où se tenait un lieutenant de la garde. Dans une deuxième salle, plus somptueuse que la première, quelques courtisans s’entretenaient avec un maître des cérémonies qui introduisit le visiteur dans le cabinet du fils du Vice Roi.

Don Antonio Lasso de la Vega vint au devant de du Coudray Perrée, le combla de prévenances, le pria de s’asseoir sur un siège en face du sien, et lui exposa qu’une force anglaise, composée de plusieurs vaisseaux, était signalée vers le nord ; qu’aucune flotte espa-