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DANS LA MER DU SUD

mars 1704, il était arrivé, au Chili, avec l’intention de le rejoindre, pour faire route ensemble.

Par le même courrier, un message du comte de Pontchartrain défendait, d’ordre du Roi, de faire aucun commerce, « directement ou indirectement » sur les terres du roi d’Espagne, au retour de Chine[1].

Dès lors, le commandant du Saint-Charles estima que, par suite de la fatigue des équipages, et de l’usure des bâtiments, l’État et aussi les armateurs n’avaient aucun intérêt à ce qu’on poursuivit une entreprise dont le résultat était, en partie, atteint. Mais il attendit l’arrivée du Murinet et du Saint-Jacques, pour prendre une décision, d’accord avec les capitaines Fouquet et de La Grandmaison.

Ceux-ci entrèrent en rade de Callao le 7 mai, et tous furent aussitôt d’avis de rentrer en France.

Plus tard, le P. Nyel écrivit, à ce propos, dans sa relation du voyage : « La résolution

  1. Journal de bord du Saint-Charles.