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DEUX CORSAIRES MALOUINS

lement incapables d’assurer efficacement la sûreté d’un pareil convoi, mais aussi de couvrir les côtes.

Dans ces conditions, l’appoint d’une frégate telle que le Saint-Charles, sans parler des autres navires malouins, incessamment attendus, paraissait indispensable.

Du Coudray Perrée fut donc reçu, non par le Vice Roi, très souffrant, comme nous l’avons dit, mais par son fils don Antonio, avec des égards tels, qu’ils faisaient prévoir la demande d’un service, et, par conséquent, d’un concours armé.

Aussi le séjour du Saint-Charles à Callao devait-il se prolonger pendant près de cinq mois.

On y admirait, à cette époque, d’abord, l’étendue, la beauté, d’une rade bien abritée, encadrant une mer unie comme un lac, par tous les temps, et offrant aux grands navires, avec toutes les ressources nécessaires, un môle en pierre, et deux appontements en bois.

Sur le port de Callao[1], aux quatre côtés

  1. Frégier. Relation du voyage dans la mer du Sud. Paris, 1716. Louis Feuillée. Relation d’un voyage dans la mer du Sud. Paris, 1716. Père des Brosses. Histoire des navigations aux mers australes (Bibliothèque du ministère de la Marine. Service hydrographique).