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DANS LA MER DU SUD

traire par des spectacles, publics, des courses de taureaux, et des mascarades, n’en était pas moins énergique ; car elle avait organisé une milice active et instruite, pour s’opposer aux incursions des flibustiers.

Autour de cette petite ville, s’étendaient des plantations de cannes à sucre, de superbes arbres toujours verts, portant les fruits les plus variés, et des vignes dont chaque cep était planté au fond d’un trou, à plusieurs pieds de profondeur, pour y profiter de la fraîcheur relative de la terre.

Dans ce cadre enchanteur, avec un climat sans pluie, sans grêle, sans orages, d’une température toujours égale, la nuit comme le jour, que rafraîchissait une douce brise venant du sud, on se serait cru dans le paradis, sans les tremblements de terre, si fréquents, qu’il y en avait eu trois, depuis quelques mois.

Mais il s’agissait bien moins pour le commandant du Saint-Charles, de profiter des agréments d’un séjour temporaire, que d’atteindre Callao, où devait se jouer le dernier acte de son entreprise, et où allaient le rejoindre le Murinet et le Saint-Jacques (24 ca-