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DANS LA MER DU SUD

grands ménagements, dont il profitait pour déléguer ses pouvoirs à son fils, don Antonio Lasso de la Vega, chez lequel le P. Feuillée[1], admirera, plus tard, une pepita d’or du poids de 33 livres.

Ce jeune homme, très entendu en affaires, était un collaborateur d’autant plus précieux pour son père, qu’il pouvait être désavoué sans difficultés.

Du Coudray Perrée, qui n’ignorait aucun des détails relatifs aux antécédents, et aux procédés, du comte de la Monclova, ne semble pas avoir été obligé de faire appel à la complaisance de don Antonio, car il prolongea son séjour pendant quatre mois à Ilo, sans être inquiété dans ses opérations.

A la fin d’octobre seulement, il appareilla pour Pisco, situé à environ 150 lieues au nord-ouest, où il arriva le 1er novembre 1704.

Parmi les premiers débarqués, se trouvaient les P. de Brasle et Nyel, qui se rendirent, par terre, de Pisco à Lima, où ils étaient attendus par le Père Recteur.

A quelque distance du port, le plus vaste et

  1. Relation d’un voyage dans la mer du Sud, par le P. Louis Feuillée.