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AVANT-PROPOS

gène, car bien des matelots préféraient servir sur des corsaires que sur des vaisseaux de l’État ; mais parfois aussi composé d’éléments douteux, recrutés dans les auberges, et qui ne se sentaient aucunement liés par les actes d’enrôlement, passés devant les notaires royaux[1].

Leur engagement signé, les matelots devaient se rendre à bord, 24 heures après avoir entendu le signal donné par le son du tambour. On punissait, leur retard, de fers et de la prison.

S’ils manquaient au départ, ils étaient considérés comme déserteurs, et passibles de trois jours de carcan, ou d’un mois de prison, avec obligation de rembourser les avances.

À bord, les capitaines avaient des droits absolus, même celui d’appliquer la peine de mort.

Si les matelots se révoltaient, s’ils provoquaient une sédition, s’ils compromettaient le salut commun par la perte de vivres, ou de boissons, ou par une faute quelconque, ils étaient pendus au grand mât.

  1. L’Abbé Poulain. Vie de du Guay Trouin, Paris, 1882. E. Herpin, Histoire de la Ville de Saint-Malo. Saint-Servan, 1927.